Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

res d’ exister ou de sentir, celles que l’on appelle actives et celles que l’on nomme passives, c’est-à-dire celles que nous devons à des mouvemens que nous faisons, et celles que nous recevons de mouvemens opérés dans des êtres autres que nous ; mais moi, je ne vois là qu’une circonstance relative aux organes par lesquels nous viennent ces impressions, et qui ne fait rien au sentiment que nous en avons. On sépare, suivant moi avec plus de raison, dans nos manières d’être que l’on nomme actives, celles qui sont volontaires, de celles qui sont involontaires, c’est-à-dire celles qui sont l’effet de mouvemens que nous avons voulus, de celles qui résultent de mouvemens forcés. Effectivement les premières ont des conséquences importantes que n’ont point les secondes, et que n’ont point non plus celles qui nous viennent sans mouvement aucun de notre part. Mais ces conséquences tiennent au sentiment de volonté qui précède le mouvement qui nous procure ces impressions ; et tout cela ne fait rien à ce que j’ai à dire en ce moment, de l’ensemble de ces manières d’être et de la conscience que nous en avons, que je considère seulement d’une manière générale, comme étant tout pour nous et notre existence toute entière. sentir