Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/208

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nécessairement le même jugement ; car si le premier juge que l’une de ces idées renferme l’autre, tandis que le second juge qu’elle ne la renferme pas, c’est qu’il y a réellement cet élément de plus dans l’idée qui est le sujet du jugement du premier, et que parconséquent il n’a pas exactement la même idée que le second. C’est pour cela aussi qu’il est vrai que quand deux hommes s’entendent parfaitement, ils sont toujours de même avis ; et que quand ils disputent, c’est que croyant s’entendre, ils ne se comprennent réellement pas complètement. Car quand ils sont parvenus à s’expliquer réciproquement l’idée qu’ils croient la même, de manière à ce qu’elle renferme exactement pour tous deux les mêmes élémens, ils en portent toujours et nécessairement les mêmes jugemens. C’est pour cela encore qu’il est vrai de dire qu’à parler avec une exactitude rigoureuse, il n’y a personne qui juge mal, de même qu’il n’y a personne qui sente mal. on peut même ajouter qu’ il n’est pas possible de mal