elles sont absolument la même chose que ce que nous appelons les êtres
- elles en
ont exactement toutes les propriétés, puisque ces propriétés sont nos perceptions. Ainsi ce sont ces causes qui sont les êtres réels. il n’y a que le nom de changé, les causes sont les êtres, ou les êtres sont les causes. c’est là pour le coup une équation identique. C’est une vraie billevesée. Mais il y a une autre considération qui rend le principe accordé ci-dessus bien plus absurde. Aussi le prudent Berkeley a eu soin d’en détourner l’attention, et je ne crois pas qu’aucun sceptique ait osé l’approfondir. Nous avons supposé que je suis le seul être sentant qui existe dans l’univers ; et alors je n’ai point de contradicteurs. Mais s’il y a plusieurs êtres sentans en même tems dans ce monde, s’il existe à-la-fois dans la nature, seulement deux sceptiques, bien certains de cette seule chose, de se sentir douter, d’exister doutans, lequel des deux consentira à n’être qu’une modification de la vertu sentante et doutante de son camarade ? à n’exister que dans la pensée de cet ami qui va devenir son adversaire ? Leur obstination réciproque leur apprendra certainement bientôt qu’ils sont deux êtres. car ils