qui sont semblables, mais il leur en cause aussi qui sont différentes. De plus il agit sur l’une dans des momens où il n’agit pas sur l’autre ; et dans les instans où il agit à-la-fois sur toutes deux, outre les impressions pareilles qu’il leur fait, il leur en fait d’opposées comme, par exemple, quand il obéit à la volonté d’une de ces facultés, et qu’il résiste à celle de l’autre. Il est donc impossible de placer son existence exclusivement dans l’une ou dans l’autre de ces facultés sentantes. Il faut en revenir, à lui en reconnaître une qui lui est propre, laquelle est composée pour chacun de ces êtres sentans, des impressions qu’il fait à tous deux, de celles qu’il lui fait particulièrement, et de celles qu’il sait qu’il fait à l’autre ou qu’il peut lui faire ; et voilà ce que c’est pour nous que l’existence des êtres qui ne consiste toujours que dans le sentiment ou les sentimens que nous en avons, dans les impressions que nous en éprouvons, et dans les conclusions que nous en tirons, lesquelles conclusions sont encore des perceptions qu’ils nous occasionnent. On voit donc, 1) que l’existence de l’être sentant consiste à sentir et à vouloir, ce qui est encore sentir ; 2) qu’il répugne de supposer que les causes qui résistent à la volonté d’une vertu
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