sistent sont les êtres tels que nous les connaissons : car les êtres tels que nous les connaissons, ne sont pas autre chose que ces causes, et ne consistent pas dans autre chose que dans la réunion de ces causes qui nous affectent. Mais puisque nos perceptions continuent toujours d’être tout pour nous, même après que nous avons reconnu la réalité des êtres, il faut encore convenir que cette réalité ne change rien à la cause de la justesse de nos perceptions, et qu’elles sont toujours justes, et ne peuvent pas n’être pas justes dès qu’elles sont bien liées entre elles ; car nous ne connaissons jamais qu’elles : il n’existe jamais pour nous rien qu’elles. Les premières sont simples, et nous viennent directement de leur cause, qui ne nous est jamais connue que par elles. Elles sont certaines et réelles par cela seul que nous les percevons. Ensuite nous ne faisons jamais autre chose qu’en faire de nouvelles combinaisons ; et ces combinaisons consistent toujours à y remarquer des circonstances, et à les grouper en conséquence, de mille manières différentes. Ainsi elles naissent toutes les unes des autres ; leur justesse ne peut consister que dans leurs relations ; les dernières sont aussi certaines et aussi vraies que les
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