Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/30

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une seule idée qui est la résultante de tous les mots dont ils sont composés, ou des effets de leur réunion. Mais, d’une part, il admet des propositions négatives ; et de l’autre, ce n’est pas l’idée totale du sujet et de l’attribut qu’il prend pour les vrais termes de la proposition, mais seulement l’idée principale renfermée dans chacun d’eux. Ainsi, dans ces phrases : un homme vertueux peut cependant être malheureux par sa faute, tout homme vertueux est récompensé au moins par son cœur. les termes à comparer immédiatement ne sont pas pour lui dans l’une, un homme vertueux,

et peut cependant être malheureux par sa faute

; et dans l’autre, tout homme vertueux, 

et est récompensé au moins par son cœur. mais ce sont seulement dans la première, homme et malheureux,

et dans la seconde, homme et récompensé.

de là il arrive qu’il est obligé de reconnaître et de distinguer des propositions universelles, particulières, indéfinies, singulières, simples ou composées, complexes ou incomplexes, modifiées ou pures, nécessaires ou contingentes, etc., et cela multiplie à l’infini les divisions et les subdivisions, les modes et les figures d’argumentation, et les règles particulières à chacun de ces cas, tandis que si, avant