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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/306

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motifs raisonnables pour former mon opinion. Il n’y a donc rien de bon dans tout ce qu’on nous a dit des définitions, que cette maxime générale, que soit en discutant, soit en étudiant une question, la première chose à faire est de se bien rendre compte des idées comparées, d’en démêler les élémens, et si cela est nécessaire, les élémens de ces élémens, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à des idées de la justesse desquelles on soit sûr. Mais pour compléter ce principe, il faut y ajouter que non seulement c’est là la première chose à faire, mais encore que c’est la seule ; que dans le choix des élémens à distinguer dans l’idée, il ne faut considérer que ceux qui ont trait à la question à résoudre ; et que si on les trouve bien, on est sûr d’arriver à la vérité, parcequ’il ne s’agit jamais dans toutes nos recherches que de voir dans une idée ce qui y est, pour découvrir si elle en renferme implicitement une autre. On me dispensera, je crois, d’entrer dans de plus grands détails. Il suit de tout ceci que des quatre parties de nos logiques, j’ai pris de la quatrième un principe incomplet ; la troisième, j’espère l’avoir anéantie ; et les deux premières, j’ai tâché de les remplacer avec avantage. Il s’ensuit encore que