chemin par lequel j’y suis parvenu, peut paraître lente et prolixe ; mais dans ces matières, il y a un véritable avantage, on pourrait dire une stricte nécessité, à présenter souvent la même chose sous différens aspects. La cause en est dans la nature du sujet lui-même, et dans la manière dont il a été traité si long-tems. Il ne faut pas seulement exposer son idée toute entière, et montrer tout ce qu’elle renferme ; il faut de plus faire voir en quoi elle diffère de plusieurs idées voisines que l’on croit semblables : on est même réduit souvent à prouver qu’elle est exactement la même que d’autres que l’on regarde communément comme très-différentes. La preuve en est que quand j’ai commencé à m’occuper de la science dont nous parlons, elle avait été cultivée antérieurement par des hommes de la capacité desquels je n’approcherai jamais ; elle avait parconséquent fait déjà de grands progrès. Cependant elle n’était encore désignée que par la dénomination complexe d’analyse des sensations et des idées
- et quoiqu’on commençât à en sentir
l’importance, on ne la regardait pas comme identique avec la partie scientifique de la logique. Encore moins aurait-on consenti à la confondre