Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/365

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parties subséquentes sont susceptibles d’applications plus directes, et de ce que ces applications étaient l’objet des recherches d’un plus grand nombre de personnes ; mais il n’en est pas moins vrai que tout repose sur ces premières données, que je crois avoir bien exactement prises dans la nature, et bien dégagées de toute opinion hypothétique, et de tout principe arbitraire. On ne saurait trop les examiner, les discuter, et les constater, si l’on veut que nos connaissances soient enfin fondées sur une base solide et inébranlable. Je sens qu’il y a un air de présomption à affirmer, que ce que l’on a dit mérite d’être étudié ; mais ce n’est pas pour moi que je demande cette faveur, c’est pour le sujet que j’ai traité dans ces onze premiers chapitres. Dans le vrai, ils renferment le germe de toute l’histoire de notre intelligence. Après ces préliminaires, ne regardant plus le phénomène du sentiment que comme une conséquence des mouvemens qui s’opèrent dans nos individus, j’ai examiné les relations qu’ont entre elles, ces deux facultés de sentir et de nous mouvoir, et les différens degrés de dépendance où elles sont, suivant leurs diverses modifications, de l’espèce de sentiment que nous