Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/366

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appelons volonté. j’ai fait voir le nombre prodigieux de mouvemens divers, sensibles ou insensibles, qui s’opèrent continuellement en nous. J’ai décrit les effets que produit sur nos opérations intellectuelles ou automatiques, la fréquente répétition des mêmes actes ; et j’en ai déduit les causes de nos progrès et de nos erreurs. Enfin, observant que nos actions manifestent nos idées et nos sentimens, sans que nous le voulions, et parconséquent en sont les signes naturels et nécessaires, j’ai expliqué comment elles en deviennent les signes artificiels et volontaires ; comment ensuite ces signes se perfectionnent en se subdivisant, et se partagent en différentes espèces, qui ont des propriétés différentes. J’ai montré que les signes artificiels sont nécessaires à la formation de la plupart de nos idées, qu’ainsi ils contribuent puissamment au perfectionnement de l’individu ; que de plus ils sont la cause unique du perfectionnement de l’espèce, en servant de moyen de communication ; qu’au milieu de tous ces avantages, ils ne sont pas exempts de quelques inconvéniens ; mais qu’enfin, tels qu’ils sont, nous nous en servons toujours pour combiner nos