Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/445

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garant, si nous ne lui accordions pas notre attention toute entière. De cette condition radicale et fondamentale, il résulte trois choses d’une importance majeure, et vraiment indispensables à remarquer ; savoir, 1) que toutes nos spéculations sur les différens adjectifs de quantité, et toutes les combinaisons que nous en pouvons faire, ne portant que sur leurs relations avec l’adjectif un dont ils émanent, et ne consistant que dans leur proportion avec sa valeur quelle qu’elle soit, elles sont toujours également vraies, à quelqu’être que cet adjectif un

s’applique. C’est ce qui fait qu’on peut le séparer de tout être quelconque, le regarder comme le nom d’une certaine quantité de quantité quelle qu’elle soit, ou comme on dit, le prendre substantivement ainsi que tous ceux qui en dérivent, qui deviennent par là ce que l’on appelle des noms de nombres, c’est-à-dire les noms de divers degrés de quantité encore inappliqués à aucun objet en particulier. 2) que ces spéculations et ces combinaisons n’ont plus alors d’existence que dans notre imagination, mais qu’il ne faut pour les retransporter dans le monde réel et positif, que cesser de prendre l’adjectif un substantivement, et le