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Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/447

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Il est si vrai que l’unité qui, par sa répétition, forme tous les nombres d’un calcul, doit toujours être dans tous ces nombres très-exactement la même qu’elle est dans le premier de tous, le nombre un, que quand nous disons un cerisier et un cerisier font deux, il faut, pour que cela soit vrai, que ce soit l’idée générale et spécifique de cerisier dont il s’agisse, parcequ’effectivement elle est la même dans tous. Si au contraire c’était des idées individuelles et particulières de tel et de tel cerisier qu’il fût question, nous ne pourrions dire qu’elles font deux, qu’autant que ces deux cerisiers seraient parfaitement égaux en tout. Sans cette condition, il se pourrait faire que sous beaucoup de rapports, le premier joint au second ne fît pas deux. par exemple, sous le rapport de la quantité de fruits qu’il a actuellement, nous ne pourrions pas dire à coup sûr que joint avec un autre, il fait deux ; car il se pourrait qu’avec tel il ne fît qu’un et demi ; et qu’avec tel autre il fît quatre, et même six ; et il ne fera réellement et précisément deux qu’avec celui qui aura exactement une quantité de fruits égale à la sienne. 4) il suit de là encore que pour que l’on puisse appliquer avec succès à une classe, ou catégorie