d’êtres ou d’idées, les spéculations de la quantité abstraite, et les combinaisons qui constituent le calcul, il faut que ces êtres ou ces idées soient de nature à ce qu’on en puisse séparer et fixer une quantité déterminée et précise qui serve d’unité ; et que ces êtres ou ces idées jouiront d’autant plus de cet avantage, qu’ils seront plus susceptibles de divisions nettes, permanentes, et frappantes, dans tous les tems et dans tous les cas. Ces quatre observations mûrement pesées et méditées, nous font voir avec évidence, 1) en quoi consiste exactement toute la science des quantités. 2) pourquoi elle est susceptible et d’être si complètement abstraite, et d’être si complètement certaine dans son état d’abstraction absolue. 3) pourquoi nos différentes espèces d’idées sont plus ou moins susceptibles, qu’on y applique les combinaisons qui constituent cette science, et pourquoi les spéculations dont elles sont l’objet, sont plus ou moins nettes, lucides, et certaines, à proportion du degré où elles jouissent de cet avantage. à tout cela on peut ajouter que ces
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