Page:Destutt de Tracy - Élémens d’idéologie, troisième partie.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mêmes observations nous manifestent que la science de la quantité n’a point une manière de procéder autre que toutes les autres branches de nos connaissances, et que, comme nous l’avons montré en plusieurs endroits, et nommément dans le chapitre précédent, les raisonnemens sur lesquels elle se fonde ont les mêmes causes de certitude et d’erreur que tous les autres, dont ils ne sont qu’une espèce particulière. Voilà donc la nature de la science des quantités bien éclaircie, et son origine bien expliquée ; il nous reste à parler de ses procédés, ou plutôt de ses instrumens. Qu’il me soit permis encore ici de m’éloigner de Condillac, et même de le contredire, tout en avouant que je suis instruit par lui, et formé par ses leçons. Une science n’est point une langue, et une langue n’est point une méthode ; tout comme d’un autre côté il n’est pas vrai qu’une idée abstraite et purement intellectuelle,