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Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/146

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exaucée, et me prouvera qu’il est bon d’avoir confiance en la toute-puissance du Très-Haut autant qu’aux médicaments, car la mère du petit malade, sans argent, manque le plus souvent de médicaments, ou si elle en a un peu, elle divise les doses, les fractionne même pour en administrer plus longtemps contre la douleur déchirante ou la fièvre brûlante de son fils. Oh ! ma Rose, je te devrai la guérison de cet enfant et si sa mère reconnaissante me bénit, je lui dirai : « Priez pour une amie, une bienfaitrice que vous ne connaissez pas »… Voilà toute ma journée, ma Rose ; je la trouve remplie, car mon cœur a trouvé la paix dans la charité…

Bonsoir, toi que j’adore, oh ! ma Rose.

Dans les jours qui suivent, mon journal est complet et long, parce que je veux faire plaisir à ma Rose, qui, en recevant mes lettres, en compte tout d’abord le nombre de pages. Elle en veut beaucoup ; elle aime tant, dit-elle, me lire. Les pages de mon journal sont remplies de faits divers un peu à la manière des journaux quotidiens. J’ai pris au sérieux mon rôle de journaliste, et je suis tout à la fois rédacteur et reporter. Je relate tout ce qui peut intéresser ma Rose. Je lui décris les modes, les toilettes, les chapeaux, les coutumes et les mœurs des jeunes gens et des jeunes filles. Je lui rapporte la susceptibilité et la colère de la jeune fille qui, ayant coiffé Catherine depuis longtemps, s’offusque de ma poésie sur les Vieilles Filles et les Chats. Une fanfare