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Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/322

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n’y a de différence que dans le suffixe, une différence purement formelle.

Dans un savant article sur Huon de Bordeaux (Revue germanique, tome XVI, 1861, p. 381), M. Gaston Paris cherche à établir « qu’au xiie siècle une tradition populaire, remontant peut-être aux temps mérovingiens et qui s’est maintenue longtemps après, avait conservé le souvenir d’Auberon l’enchanteur, le roi des forêts. »

Il se fonde sur un récit de Hugues de Toul, rapporté par Jacques de Guyse qui, contrairement à l’opinion la plus accréditée, attribue des enfants à Clodion, et qui lui semble offrir avec la légende d’Auberon d’incontestables rapports.

« Albéric, dit Hugues de Toul, le plus jeune des fils de Clodion, eut autant d’habileté et de subtilité que d’audace et de prouesse… Il demeurait la plupart du temps dans les forêts, faisait des sacrifices aux dieux et aux déesses, et renouvela même la secte païenne, espérant que les dieux lui rendraient l’empire…

« Cet Albéric répara l’autel de Minerve sur une montagne que les chrétiens appellent maintenant mont Saint-Aldebert, et qui se nommait alors le mont d’Albéric. Il fonda un autre autel sur une montagne voisine que les chrétiens appellent maintenant en français « la Houppe d’Albermont… »

« Cet Albéric était surnommé malicieusement