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proposition Rateau-Lanjuinais, contre la suppression des clubs, pour celle de l’indemnité au commandant des gardes nationales de la Seine, et il a fait une opposition constante au ministère du 20 décembre.

GUITER (Théodore), élu à la Constituante par 30,570 voix, réélu le troisième par 19,785 voix. Né à Perpignan en 1797. Neveu du conventionnel Guiter, il fut, dans sa jeunesse, secrétaire de Destutt de Tracy. Notaire à Perpignan, il fut un des chefs du parti libéral sous la restauration. Après la révolution de juillet, il devint un des fondateurs de l’Indépendant des Pyrénées-Orientales. Membre du conseil municipal de Perpignan et du conseil général de son département, il fut nommé commissaire de la république après la révolution de février. Il faisait partie, à l’Assemblée, du comité de l’administration départementale et communale. Il a voté pour le droit au travail, pour l’impôt progressif, pour le crédit foncier et contre la proposition Rateau-Lanjuinais. Il a appuyé toutes les mesures proposées par les représentants de la Montagne. Il était porté sur la liste des républicains démocrates.

LEFRANC (Pierre-Joseph), élu à la Constituante par 14,704 voix, réélu le quatrième par 19,018 voix. Né en 1815 à Montmirey-la-Ville, dans le Jura. Fils d’un cultivateur, il fit seul ses études en travaillant comme clerc chez un notaire. Devenu en 1844 l'un des collaborateurs les plus actifs de la Revue Indépendante, il y publia des lettres critiques, sous le pseudonyme de Jean Bonhomme. En 1846, il fonda à Perpignan le journal l’Indépendant, sous les auspices de la famille Arago, et subit plusieurs condamnations. Il était sur le point de rentrer en prison, lorsque, à la révolution de février, il fut nommé membre de la commission départementale. À l'Assemblée, il se montra opposé à l’état de siège et repoussa l’autorisation de poursuivre Louis Blanc et