Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/18

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Jardin de Paris, et débaucha des modistes : il aimait les petites filles.

Malheureusement, quoique ganté, chaussé, coiffé, nippé dans le dernier chic, sa nouvelle situation ne lui mettait guère d’argent en poche. Il n’osait pas en demander au prince.

L’amitié d’une Altesse est toujours fort coûteuse ; Tomado l’éprouva.

Il empruntait à de nouveaux amis, charmants ceux-là, qui ne s’inquiétaient pas autrement qu’il leur dût, et qui lui prodiguaient les noms les plus doux, les caresses les plus discrètes, des promesses de dévouement infini.

L’intéressant Arthur voyait luire une aurore nouvelle, il comprenait maintenant à demi-mot le prix que l’on exigeait pour ce dévouement absolu, pour ces amitiés éternelles. Il hésita d’abord à couronner la flamme qu’il avait allumée dans le cœur de tant d’adorateurs.

Mais les créanciers étaient là, furibards,