Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/37

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Il avait pris comme maîtresse un garçon de café qui servait à la Guerre et qui avait de la race et de la beauté. Pour sauver les apparences auprès des voisins, et diminuer les frais de sa passion, Ivan fit de ce garçon un domestique. Ce garçon de café était d’une excellente famille, il était noble et descendait d’une famille ruinée par les révolutions.

Or, Ivan Boïard, connaissant la passion du prince, avait formé le projet de lui enlever sa maîtresse ; en outre, la conversation du garçon de café manquait d’originalité, et celle d’un jeune homme comme Arthur, jeune homme distingué par un prince très délicat sur ce sujet, ne manquait pas d’intéresser un chercheur de nouveautés comme le juif.

Pour engager les pourparlers diplomatiques, Ivan Boïard prit son homme de confiance, le Berlinois qui vivait à ses crochets. Le choix ne pouvait être plus heureux, personne dans les relations