lits de cailloux ou bruissent à travers le gazon constellé de marguerites.
Minuit va bientôt sonner.
Jean Pape appelle son frère, en observation à quelques pas de lui sur la maîtresse branche d’un pommier.
— Hé ! garçon !
— Qu’est-ce que c’est ?
— Rien ne bouge ?
— Pas un chat.
— Vois-tu chez Pierre Bouet ?
— Oui ; depuis longtemps les lumières ne marchent plus : tout le monde doit être dans la cuisine.
— Ce serait le temps d’agir, mais il y a cette vieille folle de mère Campagna qui s’obstine à ne pas sortir…
— Il faut en prendre notre parti, elle ne s’absentera pas. D’ailleurs, elle doit dormir.
— Et le chien d’Ambroise ?
— Là-bas, avec son maître probablement, car il ne donne pas signe de vie.
— La chance est pour nous. Allons, descends de ton arbre et va un peu voir ce qui se passe dans la maison. Faisons vite ; il n’y a plus à barguiner.
Le plus jeune des Pape se laissa tomber