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Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/185

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— Tu es fou, mon pauvre Campagna, ou tu as trop bu. Rentre chez toi, ce sera mieux, car je pourrais t’en faire coûter gros pour me menacer comme ça quand je suis dans le chemin du roi.

— Ah ! oui, tu me feras un procès, n’est-ce pas ?… reprit Ambroise avec un ricanement ironique… Je m’en moque, de tes procès… Veille plutôt sur toi-même car la justice t’attend pour te faire danser au bout d’une corde.

Ambroise sentit un petit frisson lui courir par tout le corps. Pourtant il se raidit contre cette sensation désagréable et répliqua sur un ton badin :

— Moi ? un huissier de Sa Majesté ?… Ce serait drôle, satané chien !

— Oh ! oui, bien drôle, va !… Mais ça ne peut manquer d’arriver, continua Ambroise. La main de Dieu finira par s’appesantir sur un monstre tel que toi ; et tu as beau faire disparaître les témoins de tes crimes, il en surgira de terre, s’il le faut, quand le moment sera venu.

— Bon ! se dit Antoine, les Pape ne m’ont pas trompé : la vieille a bel et bien été dénichée !