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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/161

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Mais le Roi des Étudiants dormait probablement son dernier sommeil, car il ne bougeait pas et sa respiration était imperceptible.

Disons ici, en peu de mots, comment il se faisait que Louise se trouvait là en compagnie de son frère ; car on devine aisément que le jeune garçon, improvisé médecin, n’était autre que notre vieille connaissance, cet excellent Caboulot.

Depuis les révélations qu’il avait faites à sa sœur, le petit étudiant avait dans la tête une idée fixe : rapprocher Louise de Després et les faire travailler de concert à la vengeance commune.

Il se doutait bien qu’une première entrevue ne suffirait pas à effacer de la mémoire du Roi des Étudiants les événements de Saint-Monat et la trahison de Louise ; mais, bon lui-même et possédant un cœur d’or, le Caboulot se disait que Gustave finirait par pardonner, en face du repentir et des larmes de sa sœur.

Cramponné à cette idée, le jeune Gaboury avait, non sans peine, décidé Louise à l’accompagner chez Després ; là, il apprit que ce dernier venait de partir, avec un jeune homme, pour la Canardière.

Le parti du Caboulot fut bientôt pris. On sait que son caractère bouillant était l’ennemi acharné des atermoiements.

« Gustave est à la Canardière, dit-il à sa sœur : eh bien ! allons-y. Nous aurons bien du malheur si nous ne le heurtons pas en chemin.

— Y songes-tu ? avait répondu Louise… Jamais je ne me déciderai à une semblable démarche.

— Tu m’as promis de te laisser guider par moi ;