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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/238

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transporté notre ami se trouvait du côté du nord, séparée de la distillerie par un mur mitoyen et ayant au-dessus d’elle les appartements inoccupés de la masure, dont un servait de prison à la malheureuse sœur du Caboulot.

Or, le plancher supérieur de cette cave était dans un état complet de délabrement. Les madriers qui la composaient étaient aux trois-quarts pourris et ne tenaient aux solives que par un miracle des lois de la pesanteur.

Gustave n’hésita pas. Il comprit que son fort couteau aurait bientôt fait justice de ce bois vermoulu et se mit à l’attaquer avec énergie et précaution, de peur d’attirer l’attention de ses ravisseurs.

Au bout d’une demi-heure de travail, deux des madriers du premier plancher étaient coupés et leurs débris gisaient par terre, laissant béante une ouverture de deux pieds sur six, à peu près, à l’encoignure nord de la cave.

Restait le deuxième plancher – celui qui formait le parquet de la pièce au-dessus. Després se reposa cinq minutes et recommença à jouer du couteau.

Ce fut plus long, car le plancher supérieur se trouvait être en meilleur état que l’autre ; mais enfin, après un travail opiniâtre de plus d’une heure, une coupure transversale en avait séparé les madriers et il ne restait plus qu’à les faire basculer sur la solive qui touchait à la muraille.

Després avait un crochet à son bienheureux couteau ; il l’introduisit dans la rainure, tira à lui et faillit pousser un cri de joie, en voyant le jour lui arriver à flots par l’ouverture que laissaient les madriers en tombant.