Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/240

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

père et d’un habile médecin m’eussent remis sur pied.

— Ah !… mais cela ne me dit pas pourquoi vous m’apparaissez comme dans les contes de fées, surgissant des entrailles de la terre.

— Oh ! ceci est le fait d’un monsieur qui m’en veut beaucoup et ne me l’a que trop prouvé, répondit Gustave, avec un sourire amer.

— Que voulez-vous dire ? fit Louise, étonnée.

— Je veux dire que tel que vous me voyez, je suis prisonnier de monsieur Lapierre.

— Vraiment ?… le misérable ne s’est pas contenté… ?

— De m’envoyer au pénitencier ?… de m’assassiner dans un endroit écarté ?… non, mademoiselle ; il lui restait à me séquestrer : c’est ce qu’il vient de faire.

— Oh ! mon Dieu ! mon Dieu ! gémit la jeune fille ; mais c’est donc un monstre que cet homme ?

— Comme vous dites, mademoiselle, répondit Després, en s’inclinant froidement. »

Puis, au bout de quelques secondes, il reprit :

« Et, vous, depuis combien de temps êtes-vous ici ?

— Depuis cette soirée où je vous trouvai dans le parc de Mme Privat, baignant dans votre sang.

— Comment vous trouviez-vous là ? » demanda le jeune homme, avec une certaine anxiété.

Louise hésita un instant, puis répondit d’une voix douce :

« J’étais allé chez vous avec mon frère et, apprenant votre départ, nous allions à votre rencontre.

— À ma rencontre !… Et pourquoi ? »