Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/257

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Il n’avait pas fini, qu’un coup de pistolet éclata dans le salon, suivi aussitôt d’une seconde détonation.

La panique s’empara des femmes.

Mais la fumée se dissipa vite et la voix sonore de Després domina tous les bruits :

« Ce n’est rien, mesdames, dit-il : c’est l’assassin du colonel Privat qui vient de se faire justice, après avoir commis sur moi une seconde tentative de meurtre. »

En effet, chacun put voir le misérable Lapierre étendu, sanglant et immobile, sur le parquet. Ce fut Cardon qui, du fond de la salle, prononça son oraison funèbre, rigoureusement condensée en cette seule phrase :

« Tout est bien qui finit bien ! »

ÉPILOGUE


Trois mois plus tard, par une belle matinée de septembre, les cloches de la cathédrale de Québec, sonnaient à toutes volées et l’immense nef de la vieille église s’emplissait d’une foule d’élite.

On célébrait, ce jour-là, deux mariages fashionables, et les curieux qui stationnaient sous les portiques échangeaient maintes observations sur les circonstances dramatiques qui avaient amené ces mariages.

On se disait bas à l’oreille qu’une des deux fiancées, la richissime fille de Mme Privat, avait été sur le point, quelque temps auparavant, d’épouser un audacieux bandit qui lui avait complètement tourné la tête… La noce était ordonnée et l’on se disposait à aller prononcer le oui solennel en face du prêtre, quand apparut soudain un incon-