Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À propos, sont-ils toujours à la même place ? Ont-ils monté ?… descendu ?

— Je n’en sais trop rien, ma foi ! Depuis quelque temps je les ai perdus de vue.

— C’est qu’ils sont cachés dans le gros intestin.

— Probablement.

— Cela arrive souvent. La preuve, c’est que le vieux docteur Purgatin — chez qui j’ai servi dix ans et dont je préparais les remèdes, comme vous savez — m’a raconté qu’un jour un gros borborygme, perçu par lui le matin à l’entrée du duodénum.

— En vérité ?

— C’est comme je vous le dis.

— Comment avait-il pu dérober sa progression à un homme aussi expert que feu monsieur Purgatin ?

— Ah ! dieu ! c’est ce que nous n’avons pu nous expliquer… Il s’était insinué en tapinois et faufilé petit à petit, comme un voleur.

— Le taquin !

— Pour les vôtres, nous les retrouverons bien, monsieur le notaire.

— Il faut espérer… Mais repêcheras-tu aussi ceux de mon neveu ?

Georges devint pâle et se sentit perdu.

— De votre neveu, dites-vous ?

— Oui. Figure-toi que ce garnement-là…

Le jeune homme eut beau lancer à son oncle un regard capable d’attendrir un tigre, le féroce notaire continua :