Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/28

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— Est battu des borborygmes et qu’il ne m’en a fait l’aveu que tantôt !

Marguerite eut un geste grandiose de stupéfaction.

Comment, monsieur Georges, vous avez des borborygmes et vous ne me les dites pas !… Ah ! ce n’est pas bien cela !

— Je ne m’en étais pas aperçu.

— Malheureux !

— Ils étaient si bénins, si fluets, si doucereux !

— Raison de plus pour les redouter !

— D’ailleurs, c’est passé : je n’en ai jamais moins eu que ce soir.

— C’est ce que nous allons voir. Faites silence, et si dans deux minutes, vous ne vous avouez pas vaincu ; eh bien ! nous n’en parlerons plus.

Georges se crut sauvé.

À moins que le diable ne s’en mêlât, ses deux persécuteurs allaient bien avoir la preuve que son tube digestif n’était pas une usine à gaz.

Fatalité ! Si l’armée d’Hannibal, aux temps fameux des guerres puniques, ne se fut pas énervée à Capoue, Carthage écrasait Rome ; de même, si notre héros, en