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XII


Ce n’était pas en vain que maître Georges Labrosse tenait, depuis plusieurs jours déjà, son regard obstinément fixé sur la fenêtre derrière laquelle languissait la malheureuse princesse Calamaki.

S’il se fût contenté de voir, avec les yeux du corps seulement, les ombres se mouvoir dans la mystérieuse mansarde, oh ! alors, son temps eût été presque perdu. Mais c’est que notre ami regardait surtout avec les yeux de son intelligence. En cette phase solennelle de sa vie, Georges se rappela fort à propos qu’il avait fait un cours d’études classiques à Québec, et que, par conséquent, il devait être ferré sur les prémisses et les conclusions, de même que sur les inductions et les déductions.

Procédant donc suivant toutes les règles philosophiques, notre héros, avec des données incertaines et nuageuses en arriva à des conclusions certaines et claires.

Le jeu des ombres lui indiqua, non-seulement la présence, dans la mansarde, de la petite princesse, mais encore ses moindres mouvements et lui fit connaître jusqu’aux occupations de la jeune captive.