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Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/101

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LE CRICRI DU FOYER.

tite femme, qu’il alla rejoindre dans le coin où elle était seule. « Quelle gauche petite femme elle est ce soir ! dit-il, entourant de son rude bras sa taille fine, et cependant je l’aime encore comme cela. Regardez, Dot. Quelle gauche petite femme ! »

Il lui montrait du doigt le vieux monsieur. Elle baissa les yeux. Je crois qu’elle trembla. « Ah ! ah ! ah ! il est plein d’admiration pour vous ! dit le voiturier ; il ne m’a parlé que de vous en venant ici. Ah ! c’est un bon vieux garçon, et il m’a fait plaisir.

— Je voudrais qu’il eût choisi un plus digne sujet, John, répondit-elle avec un regard inquiet promené autour de la chambre, mais qui s’adressait surtout à Tackleton.

— Un plus digne sujet ! s’écria le jovial John ; en existe-t-il un ? Allons, à bas la grosse redingote, à bas l’épais fichu qui m’entoure le cou, à bas toutes les couvertures d’hiver, et passons une agréable demi-heure près du feu. Votre très-humble serviteur, Mrs Fielding ! Faisons une partie de cartes, vous et moi ! Oui, voilà qui est aimable. Les cartes et la table, Dot ; un verre de bière aussi, petite femme, s’il en reste. »

Sa proposition d’une partie fut acceptée par la vieille Mrs Fielding avec un gracieux empressement, et ils commencèrent bientôt. D’abord le voiturier regardait autour de lui avec un sourire, et de temps en temps il appelait Dot pour qu’elle vînt, par-dessus son épaule,