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LES CARILLONS.

bruit insignifiant, il releva la tête et commença à parler comme s’il ne faisait que d’entrer.

« Toujours à l’ouvrage, Marguerite. Vous travaillez tard ?

— Oui, généralement.

— Et de grand matin ?

— Et de grand matin.

— C’est ce qu’elle m’a dit… Elle m’a dit que vous ne vous fatiguiez jamais, ou ne vouliez jamais convenir que vous fussiez fatiguée… et cela pendant tout le temps qu’elle a vécu avec vous… pas même lorsque vous tombiez en faiblesse, autant par l’effet d’un jeûne prolongé que par l’excès du travail… Mais je vous l’ai déjà dit la dernière fois que je suis venu.

— Vous me l’avez dit, répondit-elle, et je vous ai supplié de ne plus le dire, et vous m’en fîtes la promesse solennelle, Richard.

— Une promesse solennelle, répéta-t-il avec un sourire hébété et un regard effaré ; une promesse solennelle ; certainement, une promesse solennelle !

On eût dit que Richard se réveillait une seconde fois, et, comme la première, il ajouta avec plus d’animation :

« Comment puis-je faire autrement, Marguerite ? Que puis-je faire ? elle est encore revenue me trouver.

— Encore ! s’écria Meg joignant les mains. Ah !