Aller au contenu

Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

resterait à l’hôtel, parce que, disait-il, je veux respecter les droits de la nature. Combien elle lui sut gré de trancher ainsi la difficulté que j’avais élevée, craignant d’être mauvais camarade en le laissant seul après l’avoir emmené à Yarmouth ! mais nous nous rendîmes ensemble au navire de M. Daniel Peggoty quand huit heures sonnèrent.

« — Sauvage situation pour une habitation, n’est-ce pas, Steerforth ? » lui dis-je sur la plage.

« — Elle est assez lugubre dans l’obscurité, et la mer mugit comme si elle voulait nous dévorer. Est-ce là ce fameux navire, là-bas, où je vois une lumière ?

» — Oui.

» — Eh bien ! c’est le même que j’ai aperçu ce matin, » reprit-il ; « j’y suis allé tout droit par instinct, je suppose. »

Nous approchions toujours, et, arrivés à la porte, je portai la main au loquet en disant tout bas à Steerforth de me suivre.

Nous avions entendu un murmure de voix avant d’entrer ; en ce moment quelqu’un applaudissait des mains ; ce dernier bruit, à ma vive surprise, provenait de l’inconsolable Mrs Gummidge. Mais Mrs Gummidge n’était