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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/15

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il proposa de conduire ma tante au pensionnat pour qu’elle pût le voir et le juger par elle-même ; — « De là, ajouta-t-il, nous irions visiter deux ou trois maisons où votre neveu pourrait être logé et nourri. »

Ma tante approuva la proposition, et nous allions sortir tous les trois, lorsque M. Wickfield s’arrêta en disant :

« — Notre petit ami pourrait bien avoir quelque motif de ne pas entrer dans nos arrangements. Je pense que nous ferions mieux de le laisser ici. »

Ma tante semblait peu disposée à lui accorder ce point ; mais, pour éluder la discussion, je déclarai que je resterais volontiers si on le désirait, et je rentrai dans l’étude de M. Wickfield où je m’assis en attendant leur retour.

La chaise sur laquelle je me plaçai se trouvait tournée vers un étroit corridor aboutissant à la petite pièce particulière où j’avais aperçu, pour la première fois, le pâle visage d’Uriah Heep à la fenêtre. Uriah, qui était allé, depuis notre arrivée, remiser notre voiture et le poney dans une auberge voisine, travaillait à son pupitre, surmonté d’un cadre en bronze propre à y suspendre des papiers, et auquel était suspendu, en ce moment, le document