Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

payer, amusant ses pratiques, par dessus le marché, avec son babillage, et profitant de ses privilèges pour observer et prendre note de tout : « Car ce n’est pas une sotte, il s’en faut, » ajouta-t-il.

« — Est-elle honnête, au moins ? » demandai-je.

Steerforth ne me satisfit pas complètement sur ce chapitre, se contentant de me vanter les divers talents de Miss Mowcher, entre autres son adresse à appliquer les ventouses. Il m’entretint d’elle toute la soirée, et, quand je le quittai, il me cria du haut de l’escalier : « Chouette, bon cheoir ! »

Je fus surpris, en rentrant, de rencontrer Cham à la porte de M. Barkis, et plus surpris encore d’apprendre qu’il y avait laissé Émilie.

« — Elle y parle avec quelqu’un, » me dit-il, « et elle m’a envoyé chercher sa bourse ; elle avait donné rendez-vous chez sa tante à une jeune femme qui est venue ce soir, à la tombée du jour, sous sa fenêtre, la supplier au nom du Christ d’avoir pitié d’elle. C’étaient là de solennelles paroles, M. Davy !

» — Quelle est donc cette jeune femme ? mon cher Cham.

» — Ah ! Monsieur Davy, une malheureuse