Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/195

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l’état fossile sous le règne des Édouards. C’est une cour exerçant un vieux monopole sur tous procès qui résultent des testaments, des contrats de mariage, et de disputes entre navires et bateaux.

» — Quelle absurdité, Steerforth ! » m’écriai-je. « Prétendriez-vous dire qu’il y a la moindre affinité entre les affaires maritimes et les affaires ecclésiastiques ?

» — Je ne prétends nullement dire cela, mon cher, » répondit Steerforth ; « tout ce que je prétends vous apprendre, c’est que ces affaires, de natures si diverses, sont arbitrées et jugées par les mêmes personnes dans ladite cour des Doctors’ Commons. Entrez-y aujourd’hui, vous trouverez ces doctes personnes appliquant à tort et à travers la moitié des termes de l’argot nautique contenu dans le Dictionnaire de Young, à propos du bateau la Nancy qui a coulé à fond le bateau la Sarah-Jane, ou à propos de M. Peggoty et des mariniers de Yarmouth, qui sont allés porter un câble et une ancre de secours au Nelson, navire de la Compagnie des Indes surpris par un grain. Allez-y demain, vous les trouverez interrogeant des témoins à charge et à décharge, relativement à un ecclésiastique qui s’est mal