Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/203

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but dans la vie que de vous faciliter les moyens d’être un homme de bien, un homme de sens et un homme heureux ; c’est mon but, je le répète, et c’est le but aussi de Dick ; je voudrais que certaines gens de ma connaissance entendissent Dick sur ce chapitre : sa sagacité est merveilleuse ; mais il n’y a que moi qui connaisse les ressources intellectuelles de cet homme. »

Elle fit une pause pour prendre mes mains dans les siennes, et continua en ces termes :

« — Il est inutile, Trot, de rappeler le passé, à moins qu’il n’ait quelque influence sur le présent ; peut-être aurais-je dû me montrer une meilleure amie de votre pauvre père ; peut-être aussi, après que votre sœur Betsey Trotwood eut désappointé mes espérances, aurais-je dû me montrer une meilleure amie de votre pauvre mère, qui n’était elle-même qu’une enfant. Lorsque vous vîntes à moi, petit garçon fugitif, tout sale de poussière et exténué de fatigue, ce fut un reproche que je m’adressai peut-être. Quoi qu’il en soit, depuis ce temps-là jusqu’à ce jour, Trot, vous avez répondu à mes soins, vous avez été ma consolation et mon orgueil ; je n’ai pas d’autre personne qui puisse prétendre à ce que je pos-