Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/237

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avait eu lieu ! Quelle odeur de tabac ! Quel spectacle que ces verres non rincés, ces bouteilles vides ! Affreuse journée que je passai étendu sur mon lit et incapable de me lever !

Le soir vint. Quelle soirée encore je subis devant mon feu solitaire ! L’image de mon prédécesseur, son spectre, aurait pu m’apparaître pour me raconter sa lugubre histoire et me prédire ma propre destinée ! Je fus sur le point de partir soudain pour Douvres, afin d’aller tout avouer à ma tante, mon horrible conduite et mon repentir… Agnès ! Agnès ! si je pouvais seulement savoir où vous rejoindre. Mrs  Crupp me répondit seule, et j’avais un tel besoin d’une confidente que je faillis me précipiter sur son casaquin de nankin et lui crier : « Ah ! Mrs  Crupp, Mrs  Crupp, je suis bien malheureux ! »

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CHAPITRE XI.

Les bons anges et les mauvais anges.


J’étais sur ma porte, au moment de sortir, le lendemain de cette déplorable journée de mal de tête, de mal de cœur et de repentir, me rappelant confusément la date de notre