Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/24

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fermer, je crus voir Uriah Heep qui m’épiait avec sa figure cadavéreuse et je reculai plein d’effroi. Ce n’était que l’ombre projetée par une des solives gothiques terminées par une tête sculptée.

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CHAPITRE II.

Je deviens un autre écolier dans plus d’un sens.


Le lendemain matin, après le déjeuner, M. Wickfield m’accompagna au pensionnat où je devais reprendre le cours interrompu de mes études. Cet établissement s’élevait dans une cour dont l’austère enceinte était en harmonie avec les corneilles et les grolles qui descendaient des tours de la cathédrale pour se promener sur la pelouse, graves comme des clercs ecclésiastiques. Je fus présenté à mon nouveau maître, le Dr Strong.

Je comparai, à part moi, le Dr Strong aux vieux barreaux rouillés des grilles extérieures de sa maison, tant il me parut raide quand je le vis pour la première fois, les cheveux assez mal peignés, vêtu d’un habit qui aurait eu besoin d’un bon coup de brosse, avec ses culottes courtes sans bretelles, ses longues guêtres noires déboutonnées, et ses pieds sur le