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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/251

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avec sa chaîne de montre et ses breloques, de l’air d’un homme qui est en veine de prospérité. Traddles est un de ces jeunes gens qui se coupent à eux-mêmes l’herbe sous le pied. Si celui-là réalise jamais un million, je serai bien surpris. Il me fut recommandé par un confrère : je ferai quelque chose pour lui ; c’est un garçon qui rédige assez bien un mémoire… je puis lui être utile… oui, oui ! »

En ce moment, Traddles entra, et quand il eut salué M. et Mrs Waterbrook, nous renouâmes connaissance. Nous n’étions pas à côté l’un de l’autre à table ; il fut obligé de quitter le salon presque immédiatement après le dîner, devant partir en voyage pour un mois le lendemain de grand matin : nous n’eûmes donc pas une grande conversation ensemble ; mais nous échangeâmes nos adresses et nous nous promîmes de nous voir à son retour.

Après mon entretien avec Agnès, qu’on juge si je fus ravi de trouver aussi Uriah au nombre des invités ; il se montra sans doute aussi humble là qu’ailleurs. Je lui adressai rarement la parole, et il se tint toujours à une respectueuse distance de moi comme des autres personnes avec lesquelles il avait l’honneur de dîner ; mais, quand je rentrai chez moi, je