Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/26

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est-ce votre unique motif de chercher un emploi pour le cousin de votre femme ?

» — Quel autre motif aurais-je ?

» — En ce cas, vous n’auriez aucune objection contre un emploi qui forcerait Jack Maldon de partir pour les colonies ?

» — Aucune.

» — J’en suis fort aise : cela simplifie ma tâche. »

Le Dr  Strong regarda M. Wickfield avec un air de doute et d’embarras qui se changea aussitôt en sourire, et ce sourire dissipa toutes les craintes d’écolier qu’il m’avait inspirées à la première vue. Ce sourire exprimait une douceur et une simplicité aimable qui étaient en effet les qualités distinctives du Dr  Strong.

La salle d’étude, grande pièce dans la partie la plus tranquille de la maison, donnait sur un jardin, et, de chaque côté de ses portes-croisées, on avait placé deux larges caisses vertes contenant deux magnifiques aloès dont les tiges aux feuilles dures, semblables à des feuilles en métal peint, sont toujours depuis restées pour moi les symboles du silence studieux. Environ vingt-cinq enfants, occupés sans bruit à apprendre leurs leçons, se levèrent pour saluer le Docteur, et en nous