Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/282

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et elle le châtia. Je fus très contrarié de lui voir administrer sur le nez de petites tapes qui lui faisaient cligner des yeux ; mais, tout en léchant la main qui le punissait, Jip grondait encore comme une contre-basse ; il se tut enfin et resta tranquille… Comment ne se serait-il pas calmé quand il sentit que sa maîtresse appuyait sur sa tête son joli menton ! — Nous allâmes alors tous les trois voir une serre.

« — Vous n’êtes pas un ami très intime de Miss Murdstone, n’est-ce pas ? » dit Dora… « Mon chéri ! »

Ces derniers mots s’adressaient au chien. Ah ! s’ils avaient été pour moi :

« — Non, » répondis-je, « en aucune manière.

» — C’est une ennuyeuse créature, » dit Dora avec une jolie moue ; « je ne sais à quoi songeait mon papa lorsqu’il m’a choisi une pareille compagne. Qui donc a besoin d’une protectrice ? Je m’en passerais très bien quant à moi. Jip me protégerait beaucoup mieux que Miss Murdstone ; n’est-ce pas, Jip chéri ? »

Jip se contenta de cligner de l’œil avec indolence, quand elle baisa sa ronde tête.

« — Papa l’appelle mon amie confidentielle,