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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/289

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jeune homme peut avoir trop de soin de sa toilette ou ne pas en avoir assez ; il peut trop friser et pommader ses cheveux ou les négliger trop ; il peut porter des bottes trop étroites ou trop larges ; c’est selon le tempérament naturel du jeune homme ; mais, quel que soit l’excès auquel il se livre, Monsieur, il y a une jeune dame sur le tapis, dans l’un comme dans l’autre cas. »

Mrs Crupp hocha la tête d’un air si assuré, que je n’eus plus la force de nier, et elle poursuivit :

« — Le jeune homme qui est mort ici avant vous, était aussi amoureux d’une demoiselle de comptoir…

» — Mrs Crupp ! » m’écriai-je, « je vous prie de ne pas associer la jeune dame en question avec une demoiselle de comptoir ou toute autre demoiselle du même rang, s’il vous plaît !

» — Monsieur Copperfield, » reprit Mrs Crupp, « j’ai un cœur de mère, et je vous porte dans ce cœur ; ne vous fâchez donc pas, et surtout ne vous découragez pas ; je vous le répète, si celle qui vous a charmé vous refuse un sourire, elle n’est pas la seule au monde. Sachez ce que vous valez. »

Et, à ces mots, affectant de prendre soin de