Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/290

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la bouteille d’eau-de-vie dont je lui avais versé un verre, elle me remercia avec une révérence majestueuse et se retira. Son ombre était encore sur le seuil de ma chambre, que je m’aperçus qu’elle avait pris un peu trop de liberté avec moi ; mais en même temps je lui sus gré de m’avoir donné cette leçon indirecte que je devais à l’avenir être un peu plus sur mes gardes, de peur de trahir mon secret.

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CHAPITRE XIII.

Tommy Traddles.


Le lendemain, je me souvins que Traddles devait être de retour de son voyage, et je résolus d’aller le trouver à l’adresse qu’il m’avait donnée : c’était à Cambden-Town, près le Collège des vétérinaires, faubourg de Londres où je fus orienté par un de nos clercs qui habitait dans ce quartier.

La rue de Traddles n’était pas aussi agréable que je l’eusse souhaitée pour lui. Les habitants semblaient avoir une propension à jeter par la fenêtre tout ce qui leur était inutile ; ce qui comprenait force feuilles de choux, un soulier dépareillé, une casserole sans manche, un chapeau noir et un parapluie dans les