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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/393

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de plus commun, et l’important est d’être du bon côté… » (Par le bon côté, M. Spenlow, je le présume, voulait dire celui de l’intérêt financier.) « C’est un bon mariage, je crois, que fait M. Murdstone ? » ajouta M. Spenlow.

Je lui déclarai que je n’en savais rien.

« — Vraiment ? Eh bien ! c’est ce que j’ai dû conclure de quelques mots qui lui sont échappés et que m’a confirmés Miss Murdstone.

» — Voulez-vous dire que c’est un mariage d’argent, Monsieur ? » demandais-je.

« — Oui, » répondit M. Spenlow. « Il paraît qu’il y a de l’argent, et on ajoute aussi de la beauté.

» — En vérité ! Et sa nouvelle femme est-elle jeune ?

» — À peine majeure ; si bien qu’on attendait, pour la célébration, qu’elle fût d’âge à pouvoir se marier.

» — Dieu nous bénisse ! » s’écria ici Peggoty avec un tel accent de compassion que nous restâmes tous les trois déconcertés jusqu’au moment où le vieux Tiffey entra avec le mémoire.

Ce mémoire fut remis à M. Spenlow pour qu’il le vérifiât, ce qu’il fit en le parcourant avec l’air de se récrier sur chaque item, comme si M. Jorkins seul les avait rédigés.