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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/436

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nable qu’un appartement de garçon fût habité par une personne du sexe). Ma tante, insensible aux spasmes de Mrs Crupp, avait tranché la dispute en déclarant à mon hôtesse qu’elle sentait son eau-de-vie et qu’elle la priait de sortir de sa chambre, double outrage que Mrs Crupp avait considéré comme susceptible d’une action en justice.

Ma tante ayant eu le temps de se calmer pendant que Peggoty était allée faine voir à M. Dick les gardes à cheval à l’entrée du parc Saint-James, — et charmée d’ailleurs de la visite d’Agnès, nous reçut avec sa cordialité la plus franche ; sa jeune amie avait toute sa confiance comme la mienne, et quand je lui eus raconté ce que j’avais fait dans la matinée, elle nous dit :

« — Et d’abord, Trot, je dois vous gronder ; je suis fière de vous, mon enfant, et je reconnais vos bonnes intentions ; mais vous avez été imprudent et presque indiscret… Quant à Miss Betsey Trotwood, elle va vous faire aussi sa confession. »

Je vis Agnès pâlir en regardant ma tante avec attention ; et ma tante, caressant son chat, regarda Agnès de même.

« — Betsey Trotwood… » dit-elle, « c’est de