Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/83

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Je salue et réponds en balbutiant : « Avec vous, Miss Larkins.

» — Avec personne autre ? » dit-elle encore, et je réponds :

« — Je n’aurais aucun plaisir à danser avec une autre. »

Miss Larkins rit et rougit (c’est-à-dire je me figure qu’elle rougit), et elle me dit : « Après cette contredanse je serai charmée de danser avec vous. »

Après la contredanse je me présente : « Mais c’est une valse, » remarque Miss Larkins d’un air de doute. — Valsez-vous ?… si vous ne valsez pas, le capitaine Barley… »

Mais je valse (assez bien même, par bonheur), et je m’empare de Miss Larkins malgré le capitaine Barley, qui était là, à côté d’elle, prêt à me remplacer. Le capitaine est vexé, certainement, et très malheureux : mais qu’est-ce que cela me fait ? J’ai été malheureux, moi aussi. Je valse avec Miss Larkins l’aînée, je ne sais plus où nous sommes ; tout ce que je sais, c’est que je tourbillonne dans l’espace avec un ange bleu, dans une ravissante extase ! Après la valse, j’ai suivi Miss Larkins dans un petit boudoir où je m’assieds tête à