Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/130

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ayant peu de goût pour la musique ; elle ne critiquait jamais nos incapacités domestiques, quoique la tentation dût lui paraître difficile à surmonter ; elle parcourait tous les magasins de Londres pour en rapporter les fantaisies dont il lui semblait que Dora avait besoin, et jamais elle ne passait de son cottage au nôtre sans s’écrier au bas de notre escalier, avec une voix qui réjouissait toute la maison :

« — Eh bien, où est Petite-Fleur ? »

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CHAPITRE VII.

Un secret de famille.


En ce temps-là je composais, je crois, ma première fiction de longue haleine ; mais je n’avais pas encore renoncé au journal politique, car ce fut un soir, fort tard, en revenant de la séance de la Chambre des Communes, que j’entendis sonner minuit au moment où j’allais mettre la clé de la maison dans la serrure. Je m’étais arrêté sur notre seuil pour distinguer la grave sonnerie de Saint-Paul au milieu des autres carillons de la métropole, lorsque je fus surpris de voir que la porte du cottage de ma tante était ouverte et qu’une faible lumière éclairait le sentier qui y conduisait.