Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/136

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« — Voilà tout, mon cher ami ! Maintenant, vous connaissez le commencement, le milieu et la fin. C’est un sujet dont nous ne parlerons plus ensemble et dont vous ne parlerez jamais à qui que ce soit. Il faut garder pour nous seuls, Trot, l’histoire de votre vieille tante ! »

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CHAPITRE VIII.

Nouveaux détails domestiques.


Je fis paraître mon livre et il eut du succès. Je ne me laissai pas étourdir par la louange qui retentit à mon oreille, quoique j’y fusse très sensible et qu’au fond je fisse plus de cas que personne, je n’en doute pas, de ma composition. J’ai toujours observé, en étudiant les hommes, que celui qui a de bonnes raisons pour croire en lui-même, ne se pavane jamais devant les autres afin de les obliger à croire en lui. C’est pourquoi je sus rester modeste pour conserver ma dignité, et plus on me louait, plus je cherchais à mériter d’être loué.

Je ne prétends nullement, dans ces Mémoires, raconter l’histoire de mes romans. Ils parlent par eux-mêmes ; je n’y fais allusion que par incident et parce qu’ils ont joué un rôle dans