souvent au bas de l’escalier, nous regardant faire et se chargeant des messages folâtres de Dora pour « la meilleure des filles. » Bref, nous recommencions, matin et soir, la même procession joyeuse, et ma femme-enfant s’amusait plus qu’aucun de nous à ce jeu.
Mais quelquefois, quand je m’apercevais que mon léger fardeau devenait plus léger encore, une vague sensation me causait un frisson mortel comme aux approches d’une région glaciale et inconnue. J’éludais de définir cette sensation, je l’écartais de mon esprit, je ne lui donnais aucun nom, jusqu’à ce qu’un soir, l’ayant éprouvée plus forte encore et ma tante ayant quitté Dora avec son adieu de : « Bonne nuit, Petite-Fleur, » je m’assis seul à mon pupitre et me mis à pleurer en pensant quel nom fatal c’était, car la petite fleur se flétrissait sur sa tige.
CHAPITRE IX.
Un mystère dévoilé.
Je reçus à cette époque, par la poste, la lettre suivante datée de Cantorbéry ; elle m’était adressée à mon étude des Doctors’ Commons.