Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/158

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goisses. Si M. Copperfield se rappelait encore, dans sa célébrité, une amie inconnue, je prierais M. Traddles de l’adjoindre à lui pour cette bonne œuvre. En tous cas cette lettre doit être considérée comme strictement personnelle, et aucune allusion n’y sera faite en présence de M. Micawber. La réponse, si M. Traddles répond, serait adressée à M. E., poste restante, et cette réponse, ainsi dirigée, aurait moins d’inconvénient qu’une lettre directe pour celle qui signe, l’amie respectueuse et suppliante de M. Traddles, 

» Emma Micawber. »

Le rapprochement des deux missives me confirma dans ma conjecture, que Traddles partagea complètement ; nous répondîmes collectivement à M. Micawber, et, au jour indiqué, nous courûmes au rendez-vous. M. Micawber nous y avait devancés, ayant calculé l’heure de manière à pouvoir se livrer d’abord à ses réflexions solitaires, qu’il nous exprima après nous avoir chaudement remerciés de notre empressement amical : « J’ai voulu, » nous dit-il, « retrouver mes anciennes impressions sur les lieux où je les ai ressenties, et je l’avoue, Messieurs, j’échangerais volon-