Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/173

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ni sevrer de tous ses instincts honorables.

» — Nous avons confiance en vous, M. Micawber, » lui dis-je, « et nous ferons tout ce qu’il vous plaira.

» — Eh bien ! » répliqua M. Micawber, « je répondrai à cette confiance. Je réclame la permission d’aller vous attendre à l’étude de Wickfield et Heep, où, dans cinq minutes, vous viendrez me rejoindre, moi, le stipendié de l’étude, et où vous demanderez à voir M. Wickfield. »

Ma tante et moi nous regardâmes Traddles, et, sur son signe, nous approuvâmes comme lui cet arrangement.

« — Je n’ai, pour l’instant, rien de plus à dire, » remarqua, Micawber, et, à ce mot, nous faisant un salut qui nous comprenait tous dans sa politesse, il s’éloigna d’un air majestueux, mais extrêmement pâle.

Nous consultâmes encore les yeux de Traddles, qui se contenta de sourire, et notre ressource fut de compter les cinq minutes au bout desquelles nous partîmes tous pour la maison gothique, sans nous parler, ma tante ayant accepté le bras de Traddles. Nous trouvâmes M. Micawber à son pupitre, dans la petite tourelle du rez-de-chaus-